Acceuil Etangs de Villepey
Surface : 259 hectares
Entre les massifs des Maures et de l'Esterel, les étangs de Villepey offrent l'une des rares zones humides d'envergure dans le Var.
LA GESTION
Les étangs de Villepey ont la singularité d'avoir évolué de manière spectaculaire en quelques années, en passant d'un stade fortement marqué par les activités humaines (entreprises industrielles, décharge municipale, moto et 4x4 ) à un stade de site propice au développement d'habitats remarquables.Les différentes activités sont conventionnées (pêche professionnelle,chasse, agriculture ), la fréquentation canalisée, des zones sanctuaires crées. Les objectifs consistent à une gestion fine des habitats pour la conservation des espèces et à leur développement, à améliorer les paysages, à contrôler les différentes activités, à développer l'accueil du public sous différentes formes : il s'agit notamment de mettre en place desaménagements de découverte tels que observatoires de la faune, sentiers d'interprétation, sentiers de randonnées ( passerelles, poteaux d'orientations ), mais aussi organiser des animations destinées au grand public et aux scolaires.
NATURE & PAYSAGES
Les étangs de Villepey forment une des rares zones humides littorales entre la Camargue et l'Italie. Ils ont été formés dans le delta de l'Argens, par les divagations du fleuve au fil des siècles, et par les activités humaines d'extraction de sable.Ces espaces naturels sont remarquables du fait des échanges continus entre eaux douces et marines, et sont constitués d'une mosaique de milieux spécifiques, tels que étangs,lagune, vasière, sansouire, prairies humide et sèche, dunes,ripisylve, pinède.Ce vaste éventail d'habitats favorise la présence d'une flore et d'une faune diversifiées et particulières, et constitue les éléments d'un paysage exceptionnel. Du fait de ces qualités, les étangs de Villepey sont répertoriés en Z.N.I.E.F.F ( Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique ) et au réseau européen Natura 2000.
La flore
La particularité du site est d'être constitué d'une mosaïque de milieux ce qui implique une grande variété végétale : le milieu dunaire abrite de nombreuses plantes remarquables et pour beaucoup protégées : citons par exemple l'échinophore épineuse le panicaut bleu, le lys de mer, le silène de Nice, etc... Les zones de transition entre eaux saumâtres et terre sont notamment riches en plantes halophiles caractéristiques des près salés et de la sansouire : la salicorne, l'obione, l'inule ,faux crithme, la saladelle, l'aster maritime.On rencontre dans les parties boisées et les prairies sèches de nombreuses orchidées telles que les sérapias, céphalanthère, ophrys et orchis.
La faune
Le grand intérêt du site est ornithologique : 220 espèces d'oiseaux ont été recensées et cette zone humide joue un rôle important lors des passages de migration. Limicoles et échassiers fréquentent les bords de la vasière, les flaments roses et de nombreuses espèces de canard et de grèbes profitent de la lagune. On rencontre également sur l'ensemble du site, sternes, passereaux, rapaces, etc... A cette richesse ornithologique s'ajoute une faune plus discrète mais tout aussi intéressante avec la tortue cistude, ragondins et autres petits mammifères... La variété des milieux est également propice à une entomofaune remarquable avec des spécimens de coléoptères rares. Enfin, les poissons fréquentant les étangs sont autant d'eaux douces, en provenance de l'Argens que d'eaux de mer.
HISTOIRE ET PRATIQUES
Le remblaiement de la basse vallée de l'Argens est un phénomène relativement récent. A l'époque romaine, la zone des étangs n'existait pas. Depuis 2000 ans, la plage s'est avancée sur la mer d'environ 1 200 mètres. L'espace lagunaire s'est constitué peu à peu, au gré des apports du fleuve et de ses divagations. Jusqu'aux années 1960, les principales activités exercées sur le domaine ont été agricoles et pastorales. La végétation des secteurs situés au nord et à l'ouest des lagunes a donc été très modifiée. Les cultures ont remplacé la végétation des milieux humides. Vignes, vergers, champs cultivés se sont étendus. Les surfaces ne pouvant être cultivées, souvent saumâtres, ont été longtemps pâturées. C'est peut-être la raison de la disparition des boisements sur les secteurs non inondés et les ripisylves. Sur cette zone humide et très riche du point de vue biologique, les habitants de Fréjus ont toujours chassé et pêché.
SUIVEZ LE GUIDE
Pour tout renseignement concernant la gestion, les sorties de découverte, les projets en cours, contacter le Service environnement de la ville de Fréjus au 04.94.51.88.09
Sources : http://www.conservatoire-du-littoral.fr/
Office deTourisme de Saint-Aygulf